Visite privée de l’hôtel de Crillon
En pleine fashion week Paris Haute Couture, en juillet dernier, et en attendant le 1er défilé Oriental Fashion Show, certains privilégiés ont eu l’honneur de pouvoir visiter en privé les nouveaux salons de l’hôtel de Crillon.
Souvenez vous, nous avions été conviés, il y a 4 ans, à la soirée de fermeture et avant la mise aux enchères du mobilier de l’hôtel.
Cf. mon post du mois d’août 2013 avec les quelques photos des chaises dessinées par des artistes tels Alber Elbaz à l’époque de Lanvin …
et bien d’autres éléments d’ameublement de l’hôtel …
Aujourd’hui, et depuis début juillet 2017, l’hôtel a rouvert ses portes pour la semaine de la Fashion Week Haute Couture et nous avons pu voir le changement dans la décoration très luxueuse actuelle et les prestations haut de gamme que l’offre désormais.
Tout d’abord, l’entrée a été mise en valeur…
Le mobilier de la splendide terrasse a été mis au goût du jour dans une ambiance très sobre et zen …
Le Bar de l’hôtel a mis en valeur ses plus belles bouteilles d’alcool très haut de gamme …
Sans oublier la piscine de luxe qui n’a pas fini de nous éblouir …
Grâce à sa piscine, l’hôtel peut se targuer d’un spa et devenir un grand palace. Un salon de coiffure à l’ancienne a été créé au rez-de-chaussée, ainsi qu’un salon spécial pour prendre soin de ses plus belles chaussures…
Il faudra débourser un minimum de 1250€ pour une chambre, jusqu’à plus de 25 000€ la nuit dans l’une des suites (très prisée par Madonna herself!).
Histoire de l’hôtel :
« En 1758, le roi de France, Louis XV commanda à son architecte Jacques-Ange Gabriel, la réalisation sur la « place Louis XV » de 2 façades identiques de part et d’autre de la rue Royale : la façade orientale qui fut occupée par l’hôtel de la Marine, tandis que le 1er hôtel de la Monnaie devait prendre possession de la façade occidentale. Mais cet emplacement fut en définitive jugé trop éloigné du quartier des affaires et un arrêt du Conseil décida que le nouvel édifice s’élèverait à son emplacement actuel sur le quai de Conti. Le terrain situé derrière la colonnade occidentale fut alors divisé en 4 lots qui furent cédés à des particuliers, à charge pour eux d’élever des hôtels particuliers derrière la façade de Gabriel :
- l‘hôtel de Coislin, le plus proche de la rue Royale,
- l’hôtel du Plessis-Bellière, appelé aussi hôtel Pastoret,
- l’hôtel Cartier, appelé aussi hôtel Moreau,
- l’hôtel d’Aumont à l’angle de la rue Boissy d’Anglas, occupé de nos jours par l’hôtel de Crillon, a été construit par l’architecte Louis-François Trouard, le décor intérieur étant réalisé par Pierre-Adrien Pâris. Il devient l’écrin de sculptures délicates, de boiseries ciselées, et de tapisseries monumentales. C’est là notamment que la reine Marie-Antoinette prenait ses leçons de piano.
Rebaptisée « place de la Révolution » après le 10 août 1792, l’ancienne place Louis-XV prendra sa dénomination actuelle sous le Directoire en 1795.
En 1788, l’hôtel d’Aumont est acquis par François Félix de Crillon, qui lui donnera son nom. Confisqué par le gouvernement pendant la Révolution française, il est finalement rendu à la famille de Crillon qui l’occupera jusqu’en 1907.
En 1900, la façade de l’hôtel Crillon est classée monument historique.
En 1907, l’hôtel est racheté avec 2 immeubles qui lui font suite dans la rue Boissy-d’Anglas, par la Société des grands magasins et des hôtels du Louvre (actuel Groupe du Louvre) qui décide de le transformer en palace. Le bâtiment subit alors une longue rénovation qui dura 2 ans sous la conduite de l’architecte Walter-André d’Estailleur. Il laisse intact l’escalier d’honneur, édifie les façades sur cour dans le style de Gabriel, mais fait démonter la plupart des décors intérieurs d’origine.
Ainsi, dans le salon des Aigles du 1er étage, modèle de salle à l’antique conçue par Pâris, il ne laisse en place que la sculpture du plafond mais fait copier les boiseries, les 6 portes monumentales et leurs encadrements et la glace, œuvre de l’ébéniste Bellangé, tandis que les originaux sont réinstallés dans l’hôtel de La Tour d’Auvergne (actuelle ambassade du Chili), avenue de La Motte-Picquet.
D’autres boiseries se trouvent au Metropolitan Museum of Art de New York, à Middlebury College dans le Vermont et à la villa Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat.
À son inauguration le 11 mars 1909, l’hôtel de Crillon est le 1er grand « hôtel de prestige » parisien doté d’une situation exceptionnelle, d’un confort luxueux et d’une renommée qui attira au fil des ans la préférence des têtes couronnées et des chefs d’États.
C’est au Crillon que fut élaboré, du 3 février au 11 avril 1919, par le président américain Woodrow Wilson et les délégués alliés, le pacte constitutif de la Société des Nations (une plaque commémorative y a été apposée).
En 1964, 2 salons à l’étage sont classés monuments historiques.
En 1973, les hôtels de prestige que sont Le Crillon, Le Lutetia, Le Louvre à Paris ou Le Martinez à Cannes sont réunis au sein de la filiale Concorde Hotels & Resorts du Groupe Taittinger (une des filiales hôtelières du Groupe du Louvre détenue majoritairement par la famille Taittinger).
1980 à 1982, une grande rénovation coûta 5 millions de francs et vit l’inauguration du sol en marbre de l’entrée, jaune ivoire de Sienne et noir de Portor, du comptoir du bar réalisé par le sculpteur César (style Art déco) et du restaurant L’Obé.
Le groupe Taittinger et la Société du Louvre ont été vendus en 2005 par la famille Taittinger au groupe américain Starwood Capital Group. L’hôtel de Crillon fait partie des 7 palaces parisiens, et est répertorié dans de nombreux guides comme l’un des plus prestigieux hôtels au monde.
En novembre 2010, Le Crillon fut cédé pour 250 millions d’euros par Starwood à un membre de la famille royale saoudienne.
Du fait de l’augmentation de la concurrence dans l’hôtellerie de luxe à Paris dans les années 2010 et de la création du statut de « palace » en France que convoite le Crillon, une fermeture complète pour 4 ans de travaux intervient le 31 mars 2013.
Les travaux ont été conduits par l’architecte Richard Martinet et la décoratrice Aline d’Amman.
Karl Lagerfeld y a également participé.
Un grand nombre de pièces du mobilier (de style Louis XV) et de services sont alors vendues aux enchères, comme le comptoir du bar réalisé par le sculpteur César, la console en cristal de Philippe Starck, des lits, des bergères, des draps de bains, des couverts, ainsi qu’une partie de la cave à vin.
Resteront en place, l’éléphant-armoire à liqueur en cristal de Baccarat tout comme les 2 fontaines de marbres qui viendraient du château de Versailles.
Chambres et suites
Avant la rénovation des années 2010, l’hôtel disposait de 103 chambres et 44 suites. Depuis 2017, il offre 81 chambres et 43 suites. Les suites les plus connues se situent au 5ème étage de l’hôtel : la suite Bernstein et la suite Louis XV donnant sur la place de la Concorde.
Les suites présidentielles du 3ème étage peuvent toutes communiquer et possèdent également une vue sur la place.
Restaurant gastronomique Les Ambassadeurs (chef cuisinier : Christopher Hache)
Le jeune et talentueux Christopher Hache a pris ses fonctions de chef des cuisines de l’hôtel de Crillon au mois de janvier 2010, prenant ainsi la suite de Jean-François Piège.
En avril 2010, le restaurant Les Ambassadeurs rouvre ses portes dans un décor revu. Il décroche une nouvelle étoile au Guide Michelin en 2011.
Direction
Luc Delafosse succède à Jean-Claude Messant le 19 janvier 2010. Il a notamment précédemment dirigé le Ritz de Londres et l’hôtel Burj Al Arab à Dubaï. »
L’adresse :
10 Place de la Concorde, 75008 Paris
Le site internet :
https://www.rosewoodhotels.com
En savoir plus sur Blog Lifestyle
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Laisser un commentaire