Exposition Toulouse-Lautrec au Grand Palais
« Résolument Moderne », jusqu’au 27 janvier 2020
La dernière exposition datait de 1992, déjà à l’époque, Henri Toulouse Lautrec fascinait les foules et faisaient se déplacer de nombreuses personnes intéressées par son parcours.

27 ans après, le Grand Palais nous offre une belle rétrospective de son œuvre dans le Paris le plus fou au XIXème siècle. L’exposition du Grand Palais montre enfin comment cet aristocrate du Languedoc soucieux de réussir a imposé son regard lucide, grave et drôle au Paris des années 1890.


Toulouse Lautrec surnommé le gnome du fait de son problème de santé – une maladie génétique qui fragilise tout son squelette et qui l’a empêché de grandir dès l’adolescence – était connu pour fréquenter le Paris de Pigalle et Montmartre avec son lot de maisons closes. Ses toiles les plus connues et très controversées pour l’époque évoquent le monde de la prostitution, mais aussi le cirque, la Foire du Trône, les cafés-concerts, le Moulin Rouge et les cabarets.

La Goulue, Valentin le Désossé, Aristide Bruant, Jane Avril, Félix Fénéon, Oscar Wilde, sont les personnages de l’époque qu’il a dessiné tout au long de sa carrière.


« Cette exposition s’éloigne de la rétrospective traditionnelle pour mettre en lumière les aspects les plus novateurs de l’œuvre de Lautrec.

Le parcours commence de façon chronologique en rappelant ses débuts dans les ateliers de la capitale et sa découverte de la vie parisienne.

La section suivante consacrée aux portraits de femmes souligne la profonde humanité de sa démarche face à ses modèles.
Ses recherches et son ambition l’amènent alors à participer activement au novateur aux expositions du Salon des XX (Salon des 20) à Bruxelles.

La présentation se poursuit avec un ensemble de portraits d’hommes amis, hommes de lettres, dandys qui se côtoient dans des compositions originales.

Un espace consacré au Paris des années 1890 poursuit le parcours avec notamment des affiches. Des célébrités de l’époque sont évoquées telle la Goulue dont les panneaux décoratifs créés pour sa baraque sont l’un des temps forts.

Les recherches autour du mouvement constituent un moment majeur dans l’exposition. Le parcours s’achève sur un ensemble d’œuvres qui annoncent, par leur intensité colorée, le travail des Fauves et des expressionnistes. »

Commissaires de l’exposition :
- Danièle Devynck, conservateur en chef du Patrimoine, directrice du musée Toulouse-Lautrec à Albi,
- Stéphane Guégan, conseiller scientifique auprès de la présidence des musées d’Orsay et de l’Orangerie.

Biographie de Henri de Toulouse Lautrec : (infos Wikipédia)
« Henri de Toulouse-Lautrec est un peintre, dessinateur, lithographe, affichiste et illustrateur français, né le 24 novembre 1864 à Albi et mort le 9 septembre 1901, au château Malromé, à Saint-André-du-Bois.

Henri de Toulouse-Lautrec, fils du comte Alphonse Charles de Toulouse-Lautrec-Monfa (14 août 1838 – 4 décembre 1913) et d’Adèle Zoë Tapié de Céleyran (23 novembre 1841 – 31 janvier 1930), est né dans l’une des plus vieilles familles nobles de France. Elle prétend descendre en effet en droite ligne des comtes de Toulouse, qui furent jusqu’au XIIIe siècle parmi les plus puissants féodaux du royaume. Cependant, cette famille, malgré son nom illustre, vit comme une famille aisée de la noblesse de province.

Au XIXe siècle, les mariages dans la noblesse se faisaient couramment entre cousins afin d’éviter la division des patrimoines et l’amoindrissement de la fortune. Ce fut le cas des parents d’Henri, Alphonse Charles de Toulouse-Lautrec-Monfa et Adèle Zoë Tapié de Céleyran, cousins au 1er degré. Ils ont eu 2 garçons, Henri, l’aîné et, 4 ans plus tard, son frère Richard-Constantin, qui meurt un an après.

Henri de Toulouse-Lautrec a une enfance heureuse jusqu’au moment où se révèle, en 1874, une maladie qui affecte le développement des os, la pycnodysostose, maladie génétique, qui pourrait être due à la consanguinité de ses parents. Ses os sont fragiles et, le 30 mai 1878, il trébuche et tombe. Le médecin diagnostique le fémur gauche brisé et, en raison de sa maladie, la fracture se réduit mal. Entre mai 1878 et août 1879, il souffre de cette fracture du fémur bilatérale qui aggrave son retard de croissance : il ne dépassera pas la taille de 1,52 m…

Comme toujours dans cette affection, son tronc est de taille normale, mais ses membres sont courts. Il a les lèvres et le nez épais. Il zézaye et en joue, faisant le provocateur dans les salons. Il se fait photographier nu sur la plage de Trouville-sur-Mer, en enfant de chœur barbu, ou avec le boa de Jane Avril (dit « Mélinite »), tout en étant très conscient du malaise que suscite son exhibitionnisme.

Élève au lycée Condorcet, il échoue en 1881 au baccalauréat à Paris, mais il est reçu à Toulouse à la session d’octobre. C’est alors qu’il décide de devenir artiste. Soutenu par son oncle Charles et par René Princeteau, un ami de son père peintre animalier, il finit par convaincre sa mère. De retour à Paris, il étudie la peinture auprès de René Princeteau, dans son atelier au 233, de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, puis en avril 1882 dans l’atelier de Léon Bonnat, et en novembre 1882 dans celui de Fernand Cormon où il reste jusqu’en 1886 et y fréquente Vincent van Gogh, Émile Bernard, Louis Anquetin et Adolphe Albert, un militaire voulant devenir peintre, avec qui il sera très lié.

Peintre du postimpressionnisme, illustrateur de l’Art nouveau et remarquable lithographe, il a croqué le mode de vie de la Bohème parisienne à la fin du XIXe siècle. Au milieu des années 1890, il a contribué par des illustrations à l’hebdomadaire humoristique Le Rire.

Considéré comme « l’âme de Montmartre », le quartier parisien où il habite depuis son installation en 1884 au 19 bis, rue Fontaine, ses peintures décrivent la vie au Moulin-Rouge et dans d’autres cabarets et théâtres montmartrois ou parisiens. Il peint Aristide Bruant mais aussi la prostitution à Paris à travers les maisons closes qu’il fréquente et où, peut-être, il contracte la syphilis. Il a notamment une chambre à demeure à La Fleur blanche. Trois des femmes connues qu’il a représentées sont Jane Avril, la chanteuse Yvette Guilbert et Louise Weber, plus connue comme La Goulue, danseuse excentrique qui a importé le cancan d’Angleterre en France.

Alcoolique pendant la plus grande partie de sa vie, il a l’habitude de mélanger à son absinthe quotidienne du cognac, au mépris des convenances de l’époque. Il utilise notamment le subterfuge d’une canne creuse qui cache une longue fiole contenant une réserve d’alcool, dévissant le pommeau dans lequel est rangé un verre à pied.

En mars 1901, un accident vasculaire cérébral le laisse paralysé des jambes et le condamne à la chaise roulante. Le 15 août 1901, il est victime d’une attaque d’apoplexie, à Taussat, qui le rend hémiplégique. Sa mère l’emmène au château de Malromé où il meurt le 9 septembre 1901. Il est inhumé dans le cimetière de Verdelais (Gironde) à quelques kilomètres de Malromé. »

Pour en savoir plus, je vous suggère de lire le livre de Henri Perruchot : « la vie de Toulouse-Lautrec » que j’avais déjà lu à l’époque de la 1ère exposition en 1992.

Le site internet :
https://www.grandpalais.fr/fr/evenement/toulouse-lautrec

L’adresse:
Le Grand Palais, 3 Avenue du Général Eisenhower, 75008 Paris

Ouverture :
Lundi, jeudi, dimanche de 10h à 20h / Mercredi, vendredi et samedi de 10h à 22h.
Fermeture hebdomadaire le mardi – Fermé le 25 décembre 2019
Vacances de Noël : du samedi 21 décembre 2019 au samedi 4 janvier 2020 – de 10h à 22h tous les jours et le dimanche 5 janvier de 10h à 20h (fermé le mardi)

Tarifs :
- Plein tarif : 15 €
- Tarif réduit : 11 €
- Tarif tribu (4 personnes dont 2 jeunes de 16-25 ans) : 41 €

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