Ambiance végétale chez Dior dans les jardins du Musée Rodin : entre labyrinthe, conte et bal féérique
L’évènement de cette fashion week Paris spéciale Haute Couture était bien sûr le défilé de Dior qui a eu lieu hier dans les superbes jardins du Musée Rodin. Pour l’occasion, une ambiance très végétale a été créée par Eric Chauvin.

Un parterre d’herbe dans un style labyrinthe accueillait les people et stars qui ont bravé le froid qui perdure sur Paris depuis quelques semaines déjà : Aymeline Valade, Diane Kruger, Kirsten Dunst, Bianca Brandolini, Charlotte le Bon, Eva Herzigova, Inès Sastre, Olivia Palermo, Sveva Aliviti (la nouvelle star montante qui interprète Dalida)… etc.

Pas de hauts talons pour cette belle collection, présentée sur l’herbe, mais une ambiance virginale dans l’esprit Enigma et mystique.

Tulle, organza, fleurs, plantes, ronces, papillons, bijoux, composaient ce défilé féerique, clôturé par un Bal Masqué en soirée…


C’est ainsi que sont nées ces robes du soiraux couleurs changeantes, poudrées (mauve, bleu, rose, gris), qui évoquent le passage des saisons et de la vie, et dont les couches de tulle emprisonnent des fleurs merveilleuses, comme celles que nous conservons dans nos herbiers les plus précieux.

Claude Lalanne, quant à elle, a imaginé que les fleurs, les ronces, les papillons des bijoux se posaient sur des corps prêts à reprendre vie. La mémoire devient le moteur d’une histoire nouvelle qui bouleverse l’abécédaire de la Maison pour le transposer dans des formes et des coupes qui sont l’empreinte des silhouettes, des rêves et des désirs des femmes d’aujourd’hui. C’est ainsi que la dentelle est décousue et remontée sur l’organza, et que les tulles plissés aux couleurs de contes de fées se superposent en compositions à la fois légères et majestueuses.Les chapeaux et les masques de Stephen Jones sont autant de fantasmagories gothiques en version punk.
Maria Grazia Chiuri se rapproche de l’art de la divination et le transforme pour embellir ses créations : des étoiles brodées ressortent du tulle couleur or, les symboles des tarots sont peints à la main sur les pans blancs des robes longues. Ce blanc, que l’on retrouve à l’intérieur d’un manteau noir et qui complète le smoking féminin. C’est alors que surgit une série d’interprétations de cette tenue de soirée masculine, qui devient la pièce maîtresse d’une féminité contemporaine.
Le tailleur Bar est décomposé et recomposé, jusqu’à devenir une cape.
Des jupes-culottes amples, plissées elles aussi, révèlent du satin sur leur côté.
Le manteau Domino développe sa grande capuche de velours noir.
C’est un désir de beauté qui guide ce voyage, où se perdre devient une nécessité pour se mettre en danger et évoluer. C’est ainsi que, pour le final, Maria Grazia Chiuri imagine un grand bal, comme dans les contes de fées. Libérateur et inoubliable… »

« The labyrinth; irregular, almost impenetrable, like a secret garden. This is the image that inspired Maria Grazia Chiuri, Artistic Director of the women’s collections for the house of Dior, for her first Haute Couture season.
Fascinated by the myriad of interpretations to which this archetypal form has given rise over the ages, she perceived her adventure into the heart of the Dior world as being akin to entering a labyrinth, the way sprinkled with the flowers, plants and allegorical images that form part of the iconography of these places but which, at the same time, reference the imagination of Christian Dior who wrote of them: « After women, flowers are the most divine of creations. They are so delicate and charming, but they must be used carefully. »
The result is evening dresses in changeant and powdery colors (mauve, blue, pink, gray) which evoke the passing of the seasons and of life itself, and whose layers of tulle trap exquisite flowers, like those we preserve in our most prized herbariums. Claude Lalanne, for his part, imagined that the flowers, brambles, and butterflies of costume jewelry landed on bodies ready to spring to life. Memory is the driving force shaping a new story that rewrites the House’s lexicon, translating it into shapes and cuts that are the imprint of the silhouettes, dreams and desires of today’s women. Lace, for example, is cut out and remounted on organza, and pleated tulles in fairy tale hues are layered in compositions that are both ethereal and majestic. Stephen Jones’ hats and masks bring an aspect of gothic phantasmagoric with a punk edge.
Maria Grazia Chiuri embraces the art of divination, transforming it to embellish her creations: embroidered stars stand out against gold-colored tulle, tarot symbols are hand-painted on the white panels of long dresses. This white can be found inside a black coat, and adds a further element to the feminine tuxedo. Reborn in a series of fresh interpretations, this typically masculine evening outfit becomes the defining piece of a contemporary take on femininity.
The Bar jacket is deconstructed and reinvented, even as a cape.
Pleated, roomy culottes have satin on the side, and the Domino coat an imposing black velvet hood.
This voyage is guided by a desire for beauty, where losing oneself is a necessary step to challenging oneself and evolving. And so, for the finale, Maria Grazia Chiuri imagined a splendid ball straight out of a fairy tale. Liberating and unforgettable. »
Laisser un commentaire